Mot du Professeur Omar FERHATI, recteur de l'Université, dans la nouvelle cérémonie de l'année académique

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Calendrier du deuxième semestre

ET1718

Résultats des examens

Res2018

 

Présentation d' El Oued

Arrivée à cheval en 1899 à El-Oued, Isabelle Eberhardt fut très vivement fascinée par le charme des dunes et des coupoles et plusieurs pages de ses écrits sont imprégnées de ses sensations.

   Dans « l’Ombre chaude de l’Islam », elle écrit :

   « Ma première vision d’El-Oued me fut une révélation complète, définitive de ce pays, âpre et splendide qu’est le souf, de sa beauté étrange et de son immense tristesse aussi … »

Situé aux confins septentrionaux du Grand-Erg Oriental, au Sud de Biskra, à l'Est de Touggourt, et à l'Ouest de Tozeur, le Souf est une immense étendue de sable de  80.000 km2 qui s’étire de plus de 500 km en bordure de la frontière tunisienne jusqu'aux environs de Ghadamès sur une largeur moyenne de 160 km. Il comprend dans sa partie septentrionale des plateaux couverts d'une maigre végétation et de de touffes clairsemées qui ne s'interrompent qu'aux abords des chotts désolés et arides, les Sebkhas de  Melghir et de Merouane. C'est le Sahara classique des cartes postales, qui ne déçoit pas les touristes : ciel bleu, soleil brûlant, dromadaires, paysage de dunes, palmeraies et architecture originale de la ville d'El-Oued et des villages environnants.

   Le Souf présente une originalité certaine qu'il doit, d'une part à son relief formé de massifs dunaires peu élevés et confondus avec le Grand Erg-Oriental, d'autre part à sa proximité des chotts qui fait de lui une région de contact et de transition entre le Sahara et la steppe, aussi bien sur le plan physique que sur celui humain.

  D’apparence inhospitalière, le Souf surprend le voyageur par  l’attrait particulier qu’offrent l’immensité et la splendeur de ses paysages dunaires parsemés d’oasis verdoyantes. Le Souf, qui signifie fleuve en berbère, et malgré son nom,  est un immense massif dunaire dépourvu de cours d’eau à la surface. Pourtant, ces derniers existent mais sous forme de nappes souterraines. L’ingéniosité de ses habitants qui ont su s’adapter à cet environnement, à priori impropre à la culture, a permis à cette région de devenir attirante et hospitalière. La formation de cette contrée date de plusieurs milliers ou de million d’années, comme en attestent les nombreux vestiges fossiles découverts dans la région. Ici, les dunes ne se déplacent pas, seul le sable charrié par les vents envahit les parties creuses. Les nomades qui les reconnaissent sans difficulté les utilisent comme repères dans leur itinéraire caravanier et leurs donnent mêmes des noms (tel que par ex. « Sif Lemnadi »…).

   L'Erg oriental demeure encore un site naturel vierge avec sa végétation rare et sa faune spécifique. Les dunes qui ressemblent jusqu’à l’horizon à une mer agitée par les vagues est la principale attraction du paysage. L’immensité, la douceur, et le silence du désert procurent l’évasion appréciée ou recherchée par le visiteur. Ces dunes, ces espaces dénudés et arides qu’on croit inhospitaliers sont en réalité un extraordinaire réservoir de vie peuplé de nomades qui y vivent depuis des siècles entre trafic caravanier et élevages de moutons, de caprins et de dromadaires. Contrairement aux apparences, le Grand Erg Oriental abrite, à l’image du Sahara, de nombreuses espèces animales et végétales. On y rencontre des gazelles, des fennecs, des chacals, des hyennes tachetées, des oiseaux, des réptiles, des insectes et des plantes spécifiques au milieu désertique.  

     L’architecture traditionnelle et typique de la région, caractérisée par les coupoles surmontant les habitations et les édifices, a enchanté plus d’un voyageur. D’ailleurs El-Oued, capitale du Souf, est surnommée « la ville aux mille et une coupoles ».

La technique originale d’irrigation des palmiers, inventée par le fellah soufi a excité la curiosité des experts en la matière. En effet, les Ghout (palmeraies), sont creusés de manière à permettre aux palmiers d’absorber directement, par leurs racines, l’eau de la nappe phréatique, évitant ainsi au cultivateur de les irriguer artificiellement.

Extrait de site : http://alouadesouf.canalblog.com/